Mes 40 ans années de fréquentation de la culture japonaise a travers les arts martiaux, la méditation zen, la cérémonie du thé, l'acuponcture, le kototama, la poterie et la céramique, les estampes, la peinture, la Calligraphie, le théatre Nô et Kabuki m'ont aussi conduit à apprécier et me passionner particulièrement pour la poésie HAÏKU.
A l'origine à partir du 17éme et 18éme siècle la poésie Japonaise (Tanka) était composée de 2 versets
1° ) Premier verset de 17 syllables en 3 vers de 5, 7, et 5 syllabes.
2° ) Second verset de 14 syllabes en 2 vers de 7 syllabes chacun.
Mais dès la fin du 19 éme sciècle il n'a souvent été publié que le premier verset, ce que l'on constate dans les recueils de ce type de poésie.
Spécificité de la poésie Haïku
Ce genre est marqué par le sceau de l'irrespect, de l'espièglerie, de la trivialité et quelque fois de la moquerie. Bashô un des grands poètes parlait de cocasse, de drolerie et d'humour et souhaitait qu'un haïku soit emprunt de légéreté. Les Haïkus ont très souvent été en rapport avec les saisons.
Ce n'est pas comme certains peuvent le croire un poème spirituel inspiré par le zen et il n'a pas de sens caché.
A travers l'écriture de Haïkus à partir des mes oeuvres picturales, j'ai découvert parfois un sens à mes peintures dont je n'avais absolument pas conscience quand je le aies réalisées, puisque je ne sais pas où me conduisent mes gestes à partir de l'élan que je ressens de l'intérieur.
Bien sûr j'ai essayé de respecter la structure du premier verset d'un haïku, mais comme ils sont issus de peintures le plus souvent abstraites mes haïkus n'ont pas toujours la légéreté, ni la drolerie de ce type de poésie, il y transparait parfois une certaine profondeur issue de mes recherches et expérimentations de l'ésotérisme occidental et extrême-oriental..
Pour visualiser ces quelques haïkus : cliquer ici
Lors d'une exposition à la Galerie "ART et MOI" (Paris 10éme) j'ai proposé aux visteurs de participer à un JEU GAGNANT qui consistait à identifier la toile qui avait inspiré chacun des 10 poèmes couchés sur une feuille de papier.
Quand ils avaient terminés de faire les liens entre chaque poème haïku et chaque toile, je leur indiquais combien ils avaient de bonnes réponses.
Les visiteurs ont trouvé l'exercice ardu mais passionnant, mais tous ont au moins trouvé 30% de bons résultats et les meileurs 80%.
En fonction de leur résultat ils choisisaient de 1 à 4 MARQUE-PAGE original (que l'on pose à cheval sur la page, avec d'un coté la copie de la toile qui leur plaisait le plus et de l'autre coté le poème haïku que la toile m'avait inspiré). Ils sont repartis ravi de cette expérience et on gardé un souvenir de celle-ci.
Mais la plus belle expérience aura été de constater :
1° ) Que les participants ont pris le temps de véritablement entrer en relation avec les toils.
2° ) Que les participants ont ensuite eu envie de partager avec le peintre les émotions et ressentis sur la ou les toiles avec lesquelles ils avaient le plus d'affinités.